
01 octobre 2025 - 62 vues
Le Service d'accès aux soins dans la Marne (SAS 51) a été mis en place à partir du 1er mars 2025. Situé à côté des urgences du CHU de Reims, ce dispositif permet d'optimiser les appels passés au Samu, en récupérant les appelants qui ne sont pas en urgence vitale pour ensuite les réorienter.
C'est un nouveau dispositif, présenté mardi 30 septembre et mis en place dans la Marne depuis un peu plus de six mois : le SAS 51, le Service d'accès aux soins, implanté depuis le 1er mars 2025 au CHU de Reims, juste à côté du plateau du Samu, dans le bâtiment des urgences. Ce dispositif sert à optimiser les appels qui sont passés au Samu, en récupérant les patients qui ne sont pas en urgence vitale, pour ensuite les réorienter vers des soins adaptés. Ce service est mis en place par le CHU de Reims et l'association SAS 51, soutenu par l'Agence régionale de santé (ARS).
Le centre d'appels d'urgence du Samu de la Marne réceptionne 15.000 appels transitent tous les mois, des petits bobos jusqu'aux urgences vitales. Parmi ces appels, certains ne nécessitent pas de soins en urgence. Désormais, ces patients sont donc transférés au SAS 51, un dispositif géré le docteur Louis Schvartz, médecin généraliste à Witry-lès-Reims et président de l'association SAS 51 : "En fait, cela permet de décharger un peu le Samu des appels moins urgents qui peuvent les encombrer entre guillemets, de notre côté on peut les orienter vers des soins adaptés."
Apporter une meilleure réponse aux patients
Dans 60% des cas, le SAS va donner des conseils médicaux directement aux patients, conseils délivrés par la quinzaine de médecins généralistes engagés dans le dispositif et qui se relaient au SAS. "Sinon, le médecin va entrer en contact avec le médecin traitant du patient pour essayer de lui trouver un créneau de consultation", explique le docteur Louis Schvartz, "et si ça n'est pas possible, on va trouver un autre professionnel de santé disponible pour des soins non programmés." Dans la Marne, 190 médecins généralistes mettent à disposition des créneaux de consultation spécifiques pour ce type d'urgences non vitales.
Au total, environ 10% des appels passés au Samu sont gérés par le SAS, soit 1.000 de dossiers par mois. Ce système existait déjà quasiment partout en France, la Marne a donc rattrapé son retard, "avec un bilan très positif parce qu'il y a une très bonne collaboration entre l'hôpital et la médecine libérale, on est très contents", sourit Hélène Oppetit, directrice générale du CHU de Reims. Les équipes du SAS 51 aimeraient développer prochainement une filière psychiatrie, le projet est en cours d'élaboration.