07 octobre 2025 - 27 vues
Quelques jours après l'annonce de l'arrivée de la marque chinoise Shein à Reims, la Ligue des droits de l'Homme a réagi dans un communiqué. L'association de défense des droits humains dénonce notamment l'impact écologique de cette enseigne et les mauvaises conditions de fabrication des produits.
Après les commerçants, c'est au tour de la Ligue des droits de l'Homme de se mobiliser contre l'installation de l'enseigne Shein à Reims. La marque chinoise, symbole de la "fast fashion", a annoncé ce 1er octobre l'ouverture de six boutiques physiques en France, notamment au sein des Galeries Lafayette de la cité des sacres. Une arrivée décriée par l'association de défense des droits humains qui liste dans un communiqué "les 5 raisons de se mobiliser contre l'implantation de Shein à Reims".
En tête des arguments avancés par la Ligue des droits de l'Homme, la question environnementale. Fondée en Chine en 2012, la marque de vêtements et d'accessoires reposait jusque-là exclusivement sur le commerce en ligne. 99,8% des volumes de la marque sont ainsi transportés par avion. Cette année, Shein a écopé d'une amende de 40 millions d'euros en France pour fausses promotions et informations trompeuses, notamment sur l'environnement. La marque défend elle la mise en place d'un "objectif de neutralité carbone d'ici 2050".
"Une catastrophe économique pour les commerces de proximité"
L'association de défense des droits humains met aussi l'accent sur les conditions de fabrication des produits. "Shein s’appuie sur un système de sous-traitance massif, éclaté et quasi incontrôlable", alerte la Ligue des droits de l'Homme. Sur ce point, la marque chinoise affirme avoir mis en place un "code de conduite conforme à la Convention de l'Organisation internationale du travail".
À tout cela, s'ajoutent, selon la Ligue, des risques pour la santé des consommateurs et "une catastrophe économique pour les commerces de proximité". Les commerçants se sont d'ailleurs exprimés après l'annonce de Shein. Éric Toussaint, à la tête de quatre magasins de prêt-à-porter à Reims, décrit sa "stupeur" face à cette annonce et "la prétention de la marque à revitaliser les centres-villes qui est une hérésie".
Sources
FRBLeu Reims
